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Malgré mon arrivée récente dans le petit monde de la course à pied, j'ai agrafé 14 dossards en l'espace de 9 mois. Bien évidemment, j'ai expérimenté de nouvelles choses à chaque course, ce qui m'a permis d'établir au fur et à mesure des routines précises.
Cet article a juste pour but de vous faire partager mes expériences mais ne se présente surtout pas comme un recueil de leçons! Comme pour tout, on peut être d'accord...ou pas :)
1. Correctement, tu t'entraîneras.
L'évidence même. Je ne m'imagine pas la moindre seconde arriver sur la ligne de départ sans avoir fait le nécessaire pour être dans le coup le jour J. Ce qui sous-entend un bon travail en aval, un entraînement décent histoire de tenir la distance. Il ne s'agit pas non plus d'être tout le temps au taquet mais de ne pas finir la course écœuré.
Contre-exemple: Mon semi-marathon de Vincennes est l'illustration parfaite du jour sans. Correctement préparé (travail foncier et reconnaissance de parcours!), je suis HS dès le 8ème kilomètre...avec une excuse: le lendemain, je tombe bien malade (rhinopharyngite)!
2. De la compagnie des runners, tu profiteras (Dans ta bulle, tu ne resteras pas)
Entre potes runners: indispensable!
Même si la course à pied n'est pas mon sport, au sens du vécu (20 ans de basket-ball auparavant), je profite à plein de l'ambiance conviviale du jour J. Je suis toujours ravi de retrouver les amis runners ainsi que de faire la connaissance d'autres sportifs ou sportives. Certains pourraient m'accuser de démagogie absolue mais j'apprécie énormément ces moments d'avant-course où on se donne l'accolade, où on se claque la bise, où l'on se transmet ces forces positives. Rien ne vaut également un bon échauffement partagé dans la bonne humeur. L'après-course est tout aussi important pour moi: selon les impératifs de la journée, un petit verre ou alors un bon repas sera l'occasion de refaire la course et de prolonger le plaisir...même si le chrono n'est pas spécialement au rendez-vous (10km du 14ème, Semi de Paris ou encore la Ronde des Etangs)
3. Tes sensations en course, tu respecteras (Et ainsi , le hold-up, tu réaliseras)
Je dois vous avouer un goût très prononcé pour l'établissement d'un «plan de course» avec une gestion rationnelle des allures. L'explosion en plein vol que j'ai connue lors de mon semi des Chasseurs de Temps m'a fortement marqué. Depuis, j'ai opté pour une gestion très rationnelle afin d'éviter l'écœurement consécutif à une course courue trop vite et finie à l'agonie. Néanmoins, ces plans de course peuvent voler en éclats de manière très positive, comme lors de l'Humarathon ou encore lors de la Balade des Chênes d'Antan.
4. Correctement alimenté et hydraté, tu te présenteras.
Le concept parle de lui-même. Mis à part des footings cools (et encore, courus dans des conditions climatiques idéales) , pas question pour moi de me présenter au départ sans avoir pris ma collation habituelle ni avoir bien bu (même si l'hydratation se joue déjà les jours précédents) En outre, même pour un 10km, je pars avec de quoi boire. L'expérience des Foulées du 12ème m'a rappelé à l'ordre. Cette première sera également la dernière fois que je partirais sans boisson...Sans être déshydraté, j'ai clairement ressenti une carence. Une bonne leçon!
5. Aux conditions climatiques, tu t'adapteras.
Lors des Foulées Charentonnaises: -6°, bien couvert, tout roule!!!
Il va de soi que toutes les conditions ne conviennent pas à tous les coureurs. Telle personne appréciera de courir par temps froid, telle personne préfèrera courir sous des températures élevées. Personnellement, le temps froid ne me dérange pas de trop. Les Foulées Charentonnaises courues par très beau temps mais avec un mercure indiquant une température de -6° ont été très plaisantes. En revanche, la Ronde des Etangs courue sous une chaleur étouffante m'a laissé un souvenir déshydraté. L'évidence est là: les objectifs doivent être revus à la baisse (ou à la hausse) selon le temps.
Contre-exemple: La Balade des Chênes d'Antan courue par un temps apocalyptique...et un RP rogné de 2'30''....
6. Raisonnable et équilibré, tu resteras.
Vous aurez remarqué que j'aime courir. Je mords à pleine dents dans cette nouvelle passion qui m'aura conduit à courir plus de 2000 kilomètres à ce jour. Toutefois, il me faut bien écouter mon corps. Je ne suis pas un professionnel et je ne serais jamais un crack de la discipline. Je m'entraîne donc de manière régulière, mais sans excès. Trois séances et demi (4 séances une semaine, 3 séances la semaine suivante) me paraissent être un bon ratio pour garder de la fraîcheur, se reposer et garder la vie personnelle comme priorité (i.e. : il n'y a pas que la course à pied dans la vie...)
7. Les runners expérimentés, tu écouteras.
Au bout d'un an de pratique, j'ai acquis quelques certitudes concernant mon entraînement et je me repose sur une bonne routine. Je n'aurai pas progressé sans les conseils avisés de vétérans tels Pierrot ou bien sûr Eric, que je côtoie très souvent. Cependant, il faut faire des choix. Beaucoup de monde a certainement beaucoup de (plus ou moins) bonnes choses à dire...mais à tout mélanger, on peut s'embrouiller et tomber dans un travail contre-productif. Il faut bien choisir ses conseillers....
8. Collé sur la ligne de départ...tu ne te mettras pas (Aux vrais champions, les bonnes places tu laisseras).
Je touche ici quelque chose...de particulier. En général, je termine mon échauffement pré-course de 10 à 15 minutes avant la course et je vais ensuite rejoindre la ligne de départ. Il arrive souvent de voir des runners se coller sur la ligne près de...30 minutes avant le départ! Personnellement, mon corps (assez diésélisé par les footings en endurance fondamentale) préfère partir correctement échauffé, chacun son truc. GROS joggeur que je suis (45'50'' sur 10km pour le moment), je n'ai rien à faire sur la ligne de départ, ça ne ferait que gêner les très bons runners (les sub-35' par exemple qui me mettent 100 mètres dans les dents en deux foulées). Alors, il est vrai que certaines courses n'intègrent pas le chronométrage réel (question de budget) mais est-ce si grave de franchir la ligne de départ 10 à 15 secondes après? Ayant une montre GPS et étant conscient de mon niveau, là -dessus, ma religion est faite!
Contre-exemple: Lors de la Pisciacaise: je suis arrivé sur la ligne de départ 5 minutes avant le debut de la course et...je me suis retrouvé à deux mètres de la ligne de départ. Il faut dire que l'ambiance de cette course était très détendue. Idem lors de la Balade des Chênes d'Antan...mais là, la pluie battante avait forcé le peloton a s'abriter et à se mettre sur la ligne de départ...une minute avant!
9. Une saine émulation, tu apprécieras.
J'ai connu pas mal de runners sympas (exception faite de deux erreurs de castings vite oubliées) en peu de temps et je prends un plaisir absolu à m'entraîner avec eux. J'ai fait la connaissance de runners par l'intermédiaire de ce blog et....il s'avère qu'ils sont tout simplement meilleurs que moi. Une raison pour être vexé ou aigri? Que nenni! C'est toujours un plaisir pour moi d'apprécier les performances de mes amis et de les voir assurer: chacun son potentiel de toute manière. Nous nous poussons mutuellement et progressons au contact des uns et des autres. Je n'ai pas dit mon dernier mot! Mais soyez sûrs de toute mon affection sportive et bien au delà!
10. Le plaisir, tu n'oublieras pas.
Lors de l'Humarathon: la course plaisir par excellence!
L'immense majorité d'entre nous ne gagnera pas une course, ni ne fera un podium. Et alors? Il y a d'autres victoires encore plus appréciables. Personnellement, je cherche à progresser sans que cela sois une contrainte. N'oublions pas que nous pratiquons un sport dur , qui sollicite notre corps de manière parfois agressive et qui induit même quelques risques. Toutefois, le plaisir que je prends est bien réel. Plaisir à courir, à évoluer, à progresser, à rencontrer des gens et à partager avec eux. Une séance loupée? Un chrono raté? Pas grave, les opportunités de mieux faire ne manquent pas.
Tant que le plaisir sera là, tout ira!
Contre-exemple: Semi de Paris et Foulées du 12ème (voir CR correspondants)
Bonus (j'aurai pu dire aussi)
Au sérieux, tu ne te prendras pas.
A l'eau claire et au sucre, tu marcheras.
A toutes les courses, ton record tu ne battras pas.
Sans en être obsédé, ton poids tu surveilleras.
Tes expériences avec grand plaisir, tu partageras.
GROS joggeur, tu resteras :)
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