Ma saison 2015-2016 touche à sa fin et il me reste peu de temps pour épingler un dossard, alors je jette mon dévolu sur les Foulées du 12ème. Cela sera la cinquième fois d'affilée que je disputerai cette course! Autant dire que je suis un habitué. Les entraînements sont corrects, j'ai de meilleures sensations mais ma forme de l'hiver dernier est vraiment derrière moi. Pas de miracle à attendre.
Ce dimanche 19 juin, j'arrive vers 8h30 du côté du Vélodrome de la Cipale, théâtre de l'arrivée de la course. Le lieu abrite également les consignes, vestiaires... Bref, tout ce qu'il faut pour le confort du participant! J'y retrouve avec plaisir William ainsi que sa petite famille et nous devisons tranquillement. Je croise également Sandrine, Kevin, Benjamin, Guillaume et d'autres... Comme sur toutes les courses parisiennes, je vois de nombreuses connaissances...et j'en fais de nouvelles telles Thierry D., qui me connaissait à travers ce blog. Je pars m'échauffer légèrement vers 9h00 en compagnie de William. Il semble y avoir plus de monde que l'an passé. Tous les niveaux de coureurs sont représentés et l'ambiance est bon enfant.
Vers 9h20, je gagne le lieu de départ situé sur la route du Bac. Il y a une grande nouveauté par rapport à l'an passé: la SAM Paris 12 (le club local organisateur de la course) a vraiment bien fait les choses en prévoyant des des Sas de départ selon les niveaux...vérifiés en amont! Dans le sas -40 minutes, je retrouve Guillaume et nous devisons à propos de nos chaussures, des Adidas Adios Boost...
A 9h30, le départ est donné!
Le parcours: inchangé par rapport par rapport à l'an passé. Il est labellisé FFA Régional, qualificatif aux championnats de France. Ce parcours de deux boucles est franchement plat mais comporte quelques relances qui m'ont laissé quelques mauvais souvenirs...A côté de ça, il y a la place pour faire un bon chrono.
Les conditions climatiques au départ ne sont pas mauvaises (Ciel variable-15°C) mais, comme le faisait remarquer Guillaume, il fait un peu humide (85% hygro.- déjà trop pour moi).
Objectif: Descendre sous les 39'30" réalisées il y a un mois lors du 10km de Courir Ensemble-Handicap International. Sinon, descendre raisonnablement sous les 40 minutes ou alors...faire aussi bien que l'an passé (40'22").
La course
Départ- Km 5: un départ présomptueux
Dès le départ, en compagnie de Guillaume, je trouve un rythme convenable mais un peu rapide. Premier point très positif: nous avons la place de courir sans problème sans risquer de trébucher sur un coucurrent placé devant ou sans risquer de subir un croc-en-jambes. Après la première relance (déjà pas franchement agréable) route du Bac-Route Dom Pérignon, je coupe le premier kilomètre en...3'50". Un peu rapide mais je n'ai pas l'impression d'aller si vite. J'attaque à présent la route de Ceinture du Lac Daumesnil ou le peloton commence déjà à s'étirer. Je salue au passage ma camarade d'entraînement sur piste cet hiver Marie-Caroline (qui montera au passage sur la 3ème marche du podium chez les filles, bravo à elle) et je maintiens un bon rythme (km 2: 3'52").
A vrai dire, il n'y a pas grand chose à relever jusqu'à la relance que je crains le plus sur le parcours: le virage à 145° route de ceinture du Lac Daumesnil-Route de la Croix Rouge. Et comme l'an passé, ça ne loupe pas, j'ai énormément de mal à relancer. Bref, je retrouve tout de même mes esprits et je repars (km 4: 3'56") . Ensuite, je regagne l'avenue de Gravelle en me demandant si je pourrai garder ce rythme toute la course car je franchis le km5 en 19'28"... Les encouragements des spectateurs et de l'ami Jean-Philippe B., très opportunément placé.
Km6-8: dans le dur
Le début de cette seconde boucle me voit regagner la route du Bac. Je commence à subir une relative chaleur (merci l'humidité que je DÉTESTE) et je prends une bouteille d'eau afin de me rafraichir la tête et les bras). Les positions des coureurs semblent être quelque peu figées. Passé au km6 en 3'58", je commence à comprendre que je suis dans le dur car non seulement, mes jambes se durcissent, mais en plus, je ne peux plus supporter les sons produits par la respiration d'un autre coureur. Mentalement, c'est vraiment pénible mais il faudra faire avec!
Les quelques relances deviennent également pénible et j'entre de plain-pied dans le territoire hostile du 10km, là où les choses deviennent compliquées. Le soleil a fait son apparition sur la Route de Ceinture de la Route du Lac Daumesnil et je sens la chaleur poindre. Je me fais doubler par un jeune homme qui tente de me motiver pour aller chercher les concurrents qui nous précédent mais je décline poliment car je sais que je peux sauter à tout moment. Néanmoins, je limite la casse (km7 et 8 courus en 4'00" de moyenne) et malgré tout, je remonte quelques concurrents plus mal en point que moi.
Km9-arrivée: Résistance!
Après avoir longé le zoo de Vincennes, nous attaquons un des moments de vérité de la course: cette abominable relance Daumesnil-Croix Rouge. Les bénévoles de la SAM12, ainsi que les spectateurs nous envoient leurs bonnes ondes mais mes jambes sont dures. Et ça ne manque pas: le virage à 145 dégrés me coupe littéralement les jambes. J'ai énormément de mal à repartir mais l'idée de passer sous les 39'30" me maintient en alerte alors je remets les cannes en route...si l'on peut dire car ce 9ème kilomètre est vraiment hors-sujet (4'06"). Je me fais doubler par 3 coureurs sur l'avenue de Gravelle.
Les choses semblent mal embarquées mais au loin, la vue du dernier virage menant au Vélodrome de la Cipale me donne un véritable coup de fouet et j'arrive à accélérer et je redouble les coureurs m'ayant récemment dépassé. Je coupe finalement la ligne d'arrivée du sprint en 39'24" réels, avec un grand sourire de satisfaction. Un nouveau chrono largement sous les 40 minutes malgré une gestion de course plutôt foirée, je prends, d'autant plus qu'il s'agit là de ma deuximème meilleure performance sur la distance!
Plutôt lucide malgré l'effort, j'apprécie immédiatement ce chrono (contrairement à la course de Handicap International) et je pars au ravito de fin de course. Je retrouve pas mal de connaissances qui ont plus ou moins réussi leur course mais la bonne humeur est générale. Ce fut une bonne matinée et une fin de saison 2015-2016 très positive.
J'entre désormais dans ma pause annuelle de 15 jours minimum sans course à pied.